•  

    Les feuilles mortes  Yves  Montant 

     

     

     L'automne et son poème

     

     

     L'automne et son poème

     

     L'automne et son poème

     

    Poème 

     

    L’Automne

     

    Voici venu le froid radieux de septembre :

    Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;

    Mais la maison a l’air sévère, ce matin,

    Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.

     

    Comme toutes les voix de l’été se sont tues !

    Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?

    Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois

    Que la bise grelotte et que l’eau même a froid.

     

    Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;

    Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent,

    Mais le vent les reprend et barre leur chemin

    Elles iront mourir sur les étangs demain.

     

    Le silence est léger et calme ; par minute

    Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,

    Et puis tout redevient encor silencieux,

    Et l’Amour qui jouait sous la bonté des cieux

     

    S’en revient pour chauffer devant le feu qui flambe

    Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,

    Et la vieille maison qu’il va transfigurer

    Tressaille et s’attendrit de le sentir entrer.

     

    Anna de Noailles (1876-1933)

     

    Le coeur innombrable

     

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Un regard d'un soir

     

     

     

     Un regard d'un soir

    Poème

     

    Le miroir de l'âme    

     

     

     

    Les yeux sont le reflet de l'âme 

    Des âmes claires, pures, grandes ouvertes 

    Yeux brûlants vifs comme une flamme 

    Yeux profonds comme une mer toute claire... 

     

    Yeux coquins, sournois, maquillés, 

    Perçants, froncés, crispés, serrés, 

    Agacés, Tristes, hagards, mouillés, 

    Veloutés, Sincères, Rassurés, 

     

    Yeux qu'on croise un jour par hasard 

    Déclenchant un feu d'étincelles 

    Alors que mille autres regards 

    Se noient dans le monde matériel ! 

     

    Pourquoi parler, vouloir paraître ? 

    Quand un seul regard nous suffit 

    Pour voir l'art d'un tableau de Maître, 

    La perfection d'une goutte de pluie ? 

     

    Les yeux sont le guide de la vie, 

    Ils nous préviennent, extériorisent : 

    La joie, les pleurs, la sympathie, 

    La douleur, le bonheur limpide... 

     

    Il est dans les étoiles, des mondes, 

    Cachés et ignorés des hommes, 

    Où anges et yeux purs se confondent, 

    Dans la grande lumière d'un royaume...

    (Jean-Claude Brinette)

     

    L'AUTOMNE CHEZ JACOTTE 85 

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires